Le Creusois Philippe Thuret décroche la médaille du World Marathon Majors
Ayant 129 marathons à son actif, le Creusois Philippe Thuret vient de terminer celui de Tokyo le 3 mars 2024. C’était la dernière course qui lui manquait pour décrocher la médaille des World Marathon Majors, une compétition internationale regroupant les six marathons les plus mythiques de la planète. Une consécration.
Pour ce coureur de Domeyrot, la course à pied a toujours été le meilleur remède à tout. « Il n’y a pas meilleur médicament », se plaît à répéter Philippe Thuret. D’abord parce que ce sport lui a permis de prendre une revanche sur la vie. « J’étais toujours celui qu’on ne choisissait pas dans les équipes à l’école, en sport. » Puis également parce que le fait de courir lui a permis de surmonter plusieurs épreuves douloureuses de sa vie.
En ayant commencé à pratiquer la course à pied en 1989 et n’ayant jamais arrêté depuis, ce sexagénaire aurait une kyrielle d’histoires à raconter. Des anecdotes et des rencontres plein la tête. Presque trop pour se souvenir de toutes. En bouclant son premier marathon en 1991 à Rouen en 2 h 57, Philippe Thuret a développé une passion pour la discipline. Après des milliers de kilomètres parcourus aux quatre coins du monde, il est devenu le premier Creusois en 2018 à avoir 100 marathons au compteur. « Je ne me suis jamais arrêté, j’en fais quatre ou cinq par an, sauf en 2017 où j’en ai fait 30, j’avais un peu craqué », relate-t-il en rigolant.
Philippe Thuret et les médailles de ses six marathons du World Marathon Majors.
Les six marathons les plus importantsAujourd’hui, ce passionné profite de sa retraite de la même manière qu’il a pu profiter durant sa vie active : en courant. Il totalise à ce jour 129 marathons, le dernier en date, celui de Tokyo le 3 mars 2024. S’il est loin de son record établi à 2 h 47, finir cette course lui a permis de rentrer dans un nouveau cercle fermé. Celui des coureurs ayant fini les six courses du World Marathon Majors, une compétition internationale créée en 2006 regroupant les marathons de Berlin, de Boston, de Chicago, de Londres, de New York et de Tokyo. « C’est un peu le graal pour les marathoniens d’avoir pu courir ces six marathons. Mais celui que je préfère reste celui de Boston. Pour son histoire : c’est le plus vieux et celui qui a accueilli la première femme marathonienne. »
Autant de courses qui ont permis à Philippe Thuret de faire de nombreuses rencontres. Et ainsi de se forger l’image qu’il se fait de cette discipline. « Tous ceux qui franchissent la ligne d’arrivée sont des marathoniens. Que ça soit en 6 heures ou en 2 heures. Il y en a pour qui c’est le défi d’une vie. J’ai vu un coureur faire le marathon de Barcelone en béquilles. »
Des nouveaux projetsAujourd’hui, si le Creusois centenaire ne court plus après le chrono, il n’aspire qu’à réaliser ce genre de rencontres grâce à ses participations aux marathons aux quatre coins de la planète. Des courses en partie financées par la marque Asics pour laquelle il est ambassadeur depuis cinq ans.S’il compte s’arrêter un jour ? Philippe Thuret répond sans détour : « Samedi prochain je fais le marathon de Givry et en avril celui de Paris. » Cela, afin d’entamer son nouveau grand défi : avoir couru un marathon sur chaque continent. Un besoin incessant de défis afin de donner raison à son credo : « avoir un esprit sain dans un corps sain. »
Vincent Faure