Simulation d'accident : un crash test spectaculaire marque l'esprit des scolaires à Tulle
Un exercice grandeur nature a eu lieu à Tulle vendredi 22 mars devant 800 scolaires. La Sécurité routière du département a fait appel à un pilote privé spécialisé, Pascal Dragotto, pour simuler le choc entre une voiture et une trottinette. Le crash test a marqué les esprits. Retour en images.
La Sécurité routière du département et son coordinateur Alexandre Esseghir ont organisé (*) vendredi 22 mars un exercice grandeur nature, sur le site de Poumaille, à Tulle, qui a eu deux vertus : permettre aux gendarmes, policiers et pompiers de s’entraîner à intervenir sur un accident simulé entre une voiture et une trottinette mais aussi à environ 800 élèves de 3e et seconde, de divers établissements scolaires, d’être sensibilisés aux risques routiers.
Le crash test
Pilote professionnel du risque automobile, Pascal Dragotto exerce depuis 26 ans dans la sécurité routière partout en France. Avec son épouse Laurence, les spécialistes ont d’abord proposé un test de freinage afin que les jeunes puissent appréhender les distances nécessaires pour s’arrêter à 25 et 50 km/h puis, Pascal, avec son véhicule, a percuté un mannequin de la corpulence d’un ado circulant à trottinette. Le choc a été tel que la projection du mannequin a surpris et impressionné les jeunes comme en ont témoigné les réactions sur le vif.
— La Montagne Tulle (@montagnetulle) March 22, 2024L'arrivée des secours
Les élèves ont assisté au déploiement des secours avec l’arrivée des forces de l’ordre qui sécurisent les lieux afin d’éviter un suraccident et celle des pompiers qui « stabilisent » la victime et la conditionnent en la bougeant au minimum, en respectant l’axe cou-tronc avant son installation dans une civière alu pour permettre son évacuation. Les pompiers ont indiqué qu’il y avait plusieurs façons d’évacuer une victime. Soit par la route, soit par les airs. L'hélicoptère du SAG (section aérienne de gendarmerie) est même intervenu en direct, de quoi impressionner un peu plus les élèves.
— La Montagne Tulle (@montagnetulle) March 22, 2024
« Les jeunes peuvent s’apercevoir de toutes les personnes qui sont amenées à intervenir pour une seule victime », note Laurence Dragotto qui a rappelé l’augmentation significative des accidents de trottinette alors que la réglementation n’impose pas le port du casque. Le pilote n’a souvent aucune protection.
On a des morts et beaucoup de blessés avec des trottinettes électriques. La vitesse maximum autorisée est de 25 km/h. Freiner à 25, c’est compliqué. On ne s’arrête pas net, pensez-y »
Les réactionsLa sécurité routière voulait marquer les esprits et ça a marché. Pour Enzo du lycée René-Cassin, « l’impact est étonnant. On ne s’attendait pas à ça ». Bastien, lui, ne fera pas de trottinette : « Ca incite à préférer le vélo ». Timéo savait que « c’était dangereux mais il ne pensait pas que ça irait aussi vite. Cela nous montre les risques de la trottinette ». Louna et ses copines de Victor-Hugo ne s’attendaient pas à tout ça non plus. « Je ne pensais pas que ça ferait un impact comme ça sur la voiture », dit-elle devant un pare-brise entièrement feuilleté. « Dans des 4 roues on est quand même plus en sécurité ! ».
(*) Cette opération d’envergure a été co-organisée par des élèves de la filière sécurité du lycée René-Cassin, en BTS management des opérations de sécurité et bac pro métiers de la sécurité. Un projet sur lequel ils travaillent depuis octobre.
Laetitia Soulier, photos Agnes Gaudin