Les élus du Pays de Mauriac ont adopté les budgets 2023
Les élus communautaires ont adopté les budgets 2023, et évoqué les orientations budgétaires 2024 lors de la dernière réunion, à Drugeac, jeudi soir.
Pas une question, ni une remarque. Le débat d’orientation budgétaire (DOB), qui s’impose aux communes et communauté de communes dans laquelle se situe une commune de plus de 3.500 habitants, a simplement été lu par le président, Jean-Pierre Soulier. Ce DOB n’est pas soumis au vote, mais indique les grandes lignes du futur budget intercommunal, et des différents budgets annexes. Alors, sans surprise, et « dans un contexte marqué par l’augmentation conséquente du prix de l’énergie [nous force] à une gestion rigoureuse et fine des finances de la collectivité ».
En 2026, pour le PLUi, nous n’aurons plus rien à dire. C’est un grand chantier, et cela va être compliqué...
Comptes de gestion et comptes administratifs 2023. Sans entrer dans le détail (les budgets sont consultables au siège du Pays de Mauriac), le budget général s’équilibre à 1.753.467 € en investissement et 3.951.660 € en fonctionnement. Les budgets ont été adoptés à l’unanimité, à l’exception du budget général 2023 et du budget déchets ménagers (dix voix contre des élus de Mauriac). Et cette explication d’Edwige Zanchi, maire de Mauriac : « Nous regrettons que certaines décisions aient été prises sous contrainte, nous regrettons le peu d’anticipation. L’emprunt pour rembourser la commune de Mauriac a été contracté à la dernière minute ». Et la réponse de Jean-Pierre Soulier : « Nous aurions dû vendre les terrains de Marsalou plus tôt, mais cela a été retardé pour différentes raisons ».
Ressources humaines. Plusieurs postes sont créés pour la saison estivale. Celui du prochain directeur aussi, qui aura la qualité d’ingénieur. Mais si son recrutement a été validé, son nom n’a pas été communiqué. En revanche, le Pays de Mauriac est toujours à la recherche « de deux maîtres-nageurs. Il nous en faut quatre pour pouvoir ouvrir le centre aquatique sur de plus larges plages horaires. Si vous en connaissez… » Jean-Pierre Soulier précisait : « Nous avons dû faire des choix, et nous avons décidé de privilégier les scolaires ». Par ailleurs, un problème mécanique empêche le spa de fonctionner pour le moment.
Urbanisme. Le Pays de Mauriac, conformément à la loi, doit prendre la compétence PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal). Qui comprend notamment l’autorisation des permis de construire : « Si cette compétence revient au Pays de Mauriac, je constate qu’il n’a pas les personnels pour », soulignait Edwige Zanchi. « À moins de 10.000 habitants, c’est toujours à la DDT (Direction départementale des territoires) de le faire, précisait Jean-Pierre Soulier. Mais on verra. On pourra toujours faire une convention avec les communes pour que cela reste comme avant. » Et le président d’ajouter : « En 2026, pour le PLUi, nous n’aurons plus rien à dire. C’est un grand chantier, et cela va être compliqué ».
Gemapi. Deux points sur ce dossier. Le premier concerne la création d’une structure syndicale, toujours en cours. Les réunions vont donc se poursuivre et devront définir, entre autres, le nombre de délégués pour le territoire qui comprend les quatre communautés de communes du nord Cantal, mais aussi le siège du futur syndicat. Le deuxième concernait le programme de travaux pour la période 2024-2028. Entre autres : source du tunnel de Jaleyrac, pont et stand de tir de Costes- Mauves, le ruisseau du Roc à Valans-Moussages… Et le Val Saint-Jean, avec « la reconquête de la qualité de l’eau ». Le projet porte à infléchir la présence de cyanobactéries : « Je suppose que la volonté de la Ville de Mauriac est de rouvrir le site du Val Saint-Jean à la baignade », demandait Jean-Pierre Soulier. « Certains le souhaitent. Mais pas moi », répondait la maire de la sous-préfecture, Edwige Zanchi.
Bruno-Serge Leroy