Musique, cinéma, jeu vidéo, série, BD : retrouvez nos coups de cœur "culture" !
La Fièvre, nouvelle mini-série originale de Canal +, vous connaissez ? Et Lescop, bientôt en concert à La Cigale et à La Coopé à Clermont-Ferrand ? Avez-vous déjà entendu parler de cette BD sur Yves Klein ? Les journalistes de la rédaction vous présentent leurs nouveaux coups de cœur "culture" et pourquoi ceux-ci les ont emballés.
On vous dit tout sur les derniers coups de coeur "culture" de la rédaction :
SérieLa Fièvre. La Fièvre, la nouvelle mini-série originale de Canal +, avait tout pour plaire. Un casting alléchant : Ana Girardot, Nina Meurisse, Benjamin Biolay… Un picth d’enfer : un joueur vedette assène un coup de boule à son entraîneur de la cérémonie de fin de saison et le traite de toubab. Deux communicantes talentueuses s’opposent alors dans le monde impitoyable des réseaux sociaux, du foot français, sur fond de fortes tensions sociétales. Un créateur génial : Eric Benzekri, celui-là même qui a imaginé Baron Noir, LA série politique. Or, La fièvre ne sonne pas juste. Elle ne se répand pas comme une traînée de poudre, elle tombe même rapidement. Du moins, dans les deux premiers épisodes qui ont été diffusés, lundi dernier. Il faut peut-être laisser sa chance au produit… Ou alors, plus simplement, on atteint les limites de la fiction. Il faut dire que la réalité du sport dépasse l’entendement et qu’il est difficile de rivaliser. Par exemple, dans la série documentaire The Dynasty : New England Patriots, Ron Howard et Brian Grazer racontent l’ascension et le parcours « sulfureux » des Patriots, l’équipe de foot US de Boston, sur vingt ans. Et il s’en est passé des événements incroyables, impensables. Tout est véridique. Avec des témoignages qui laissent sans voix, comme ceux de Robert Kraft, le propriétaire ; Bill Belichick, le coach ; Tom Brady, le quarterback. Certes, on ne va pas au fond des choses. Mais on ne ressent pas le besoin de se forcer pour y croire. Et ça change tout ! Alexis Marie
Jeu vidéo
Pentiment. Ce jeu d’aventure narratif affiche un graphisme très singulier. L’histoire se déroule en Bavière au XVIe siècle. Le joueur incarne l’artiste itinérant Andreas Maler. Celui-ci enquête sur le meurtre d’une personnalité éminente alors même que son ami est accusé de l’homicide. L’histoire s’étend sur vingt-cinq ans. Parallèlement au meurtre principal, d’autres crimes et complots sont à résoudre. Le joueur doit assumer ses choix et leurs conséquences, qui impactent tout une communauté. Il est immergé dans la ville de Tassing et dans l’Abbaye de Kiersau. Il apprend à en connaître les habitants : des boulangers aux forgerons, des plus jeunes aux plus âgés, des nonnes aux moines… Avec l’objectif majeur de démasquer l’assassin. Passionnant ! Pentiment, déjà disponible sur Windows, Xbox One et Series, vient de sortir sur PS4, PS5 et Switch.Emmanuel Gougeon
MusiqueRêve parti de Lescop . C’est le diamant noir de la pop française. Froid comme Ian Curtis et éclatant comme Étienne Daho, le chanteur Lescop somnolait, quelque part entre Manchester et Paris. Déjà 12 années sont passées depuis sa merveille de premier album, sur lequel figurait "La Forêt", petit tube indé mystérieusement envoûtant. Avec Rêve parti, Lescop signe un retour en grâce. Des textes ciselés, des boîtes à rythmes épurés, des lignes de basse éthérées et 13 morceaux d’une beauté pure, dure et fragile à la fois. "Même les gens comme toi et moi se parlent avec la voix qui tremble et se disent embrasse-moi", murmure Izïa, l’exubérance de côté, blottie dans le joli duo ("La plupart du temps") qu’elle partage avec lui. Minimaliste à profusion, Lescop distille des titres aussi réussis qu’"Exotica" ou "Les Garçons". Le 4 avril à Paris (La Cigale) ou le 26 avril à Clermont-Ferrand (La Coopé).Romain Blanc
Bande dessinéeYves Klein - Immersion. Cette bande dessinée a le mérite de retracer la vie courte et intense de l’inventeur du célèbre bleu plus que bleu, Yves Klein. Au moins, les non-initiés ou les personnes hermétiques à l’art contemporain sauront à quoi s’en tenir à propos du parcours sur ce jeune homme, né en 1928 et qui partit en 1962, à l’âge de 34 ans, après une troisième crise cardiaque. Né de parents peintres plutôt bohèmes, Yves Klein enfant est pris en charge par Rose, sa tante. Adolescent, il tombe dans le judo. Une passion dévorante qui le mènera jusqu’au Japon, en 1952. Deux ans plus tard, et des atermoiements liés au judo, il publie deux pseudo catalogues référençant des monochromes. Il se questionne alors sur l’illusion de l’art. Dans la foulée, il tombe dans le bleu qui deviendra sa marque de fabrique. Un bleu dont la composition assurée par Rhône-Poulenc va prendre un an et devenir l’IKB (International Klein Blue). Avant cela, à 20 ans, il avait eu l’idée d’une symphonie monoton-silence (certes !). Le 27 novembre 1960, il publiera son journal d’un seul jour où une photo le montre se jetant dans le vide. Il ne manquait pas de ressort mais son cœur l’a stoppé dans son élan créatif…Alexis Marie
CinémaC’est le printemps ! Tous les films en salles à 5 €, d’aujourd’hui jusqu’à mardi. Il serait dommage de se priver du retour du printemps (du cinéma) qui redonne chaque année le sourire aux exploitants et aux spectateurs. 2,35 millions d’entrées en trois jours, en 2023. Pas mal. Pour battre ce score, la profession peut compter sur les succès du moment comme Dune 2 (tout près des trois millions d’entrées) et Cocorico (qui approche les deux millions). Quelles nouveautés s’en sortiront le mieux au box-office ? Karaoké, avec Michèle Laroque et Claudia Tagbo ? Le film d’épouvante américain Immaculée ? Hors-saison, le nouveau film de Stéphane Brizé avec Guillaume Canet ? Et si l’on mettait un petit billet de 5 € sur le premier long métrage de la Clermontoise Émilie Noblet, Bis repetita (photo ci-contre)... Thierry Senzier