Que faisaient ces artistes drags dans le centre-ville de Clermont-Ferrand samedi ?
Le collectif d’artistes drag clermontois House of Morningstar organisait, samedi, son deuxième Sidragtion. Une quinzaine de drag-queens, drag-kings et drag-queers a foulé les rues de la capitale auvergnate. L’objectif ? Récolter des dons pour le Sidaction. Mais pas seulement.
En fin de matinée, ce samedi, au local de l’association de lutte contre le sida, Aides, rue de la Boucherie à Clermont-Ferrand, l’heure est aux derniers préparatifs. Adrien Bastide, alias Judas, donne les consignes. "On se divise par secteurs. Qui veut aller du côté du jardin Lecoq ?" Des mains se lèvent. "Plus on a d’argent, mieux c’est !" Quelques minutes plus tard, le petit groupe se disperse dans le centre-ville clermontois.
"Démystifier les clichés autour du VIH"Pour la deuxième édition du Sidragtion clermontois, une quinzaine de drag-queens, drag-kings et drag-queers s'est baladée, l’espace de quelques heures, tirelires Sidaction en main, pour récolter des fonds pour l’association de lutte contre le VIH et le sida. "Une cause importante, estime Adrien Bastide. C’est l’occasion de démystifier les clichés autour du VIH. Sachant qu’autour de nous, des personnes en sont atteintes."
Adrien Bastide, alias Judas, passe de tables en tables sur les terrasses des bars, place de la Victoire, pour récolter des fonds
Place de la Victoire. "Bonjour ! On récolte de l’argent pour le Sidaction." Lilith, cheveux bleus, une des premières drag-queens de Clermont-Ferrand, n’hésite pas à donner de sa personne. Et ça fonctionne.
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Pour Alcanthe, habillée tout de rouge, ça fonctionne aussi. Sa tirelire est presque pleine. "C’est super important de pouvoir parler de la lutte contre le sida, explique-t-elle. Ça permet aussi d’aller voir des gens qui ne connaissent pas le drag. C’est avant tout un art, pas juste un homme qui se transforme en femme et vice-versa." Un enjeu double que confirme Adrien Bastide. "En drag, on est plus visible que des personnes en civil qui vont récolter de l’argent."
L’année dernière, le groupe avait récolté un peu plus de 1.000 €. Le record sera-t-il battu cette année ? Réponse la semaine prochaine.
Texte : Adrien Fillon
Photos : Rémi Dugne