Les efforts en matière de tri payent pour le Sytec
Si sa dette appelle à la vigilance, le Sytec, compétent en matière de déchets dans tout l’est Cantal, peut compter sur les efforts de tous pour réduire leur tonnage.
L’ordre du jour était important au conseil syndical du Sytec avec, les comptes de gestion et les orientations budgétaires du syndicat. Pour autant, le quorum, de 21 élus, aura été difficile à atteindre, en fonction des arrivées ou départ d’élus vers d’autres obligations. Pour entériner et envisager le prochain budget général et le budget environnement, en tout cas, il y avait le bon nombre de voix. Et elles furent unanimes.
VigilanceAlors, qu’en retenir ? Que, suite à un emprunt de 2 millions d’euros souscrit en 2022, la dette du syndicat a atteint un pic, soit 4,54 millions d’euros sur le budget environnement. Avec un taux d’endettement de 101, 33 %, et une capacité de désendettement de 8,68 ans, le syndicat est donc en situation de vigilance. « Mais dès l’année prochaine, cette situation va se rétablir », a assuré la directrice du Sytec, Martine Texier. Une baisse de cette dette à 3,9 millions d’euros est prévue.Au rayon des bonnes nouvelles, on notera que la hausse de la taxe générale sur les activités polluantes, de 45 à 52 € la tonne, a été amortie par une baisse du tonnage enfoui, de 15.595 à 13.525 tonnes. Ainsi, comme l’a résumé la présidente, Céline Charriaud,
tous les efforts que nous avons fait dans la gestion, comme ceux des intercos pour la collecte, et ceux des habitants pour le tri, payent. Nous pouvons afficher les mêmes tarifs. C’était le challenge et il a été relevé.
Ils devront être poursuivis cette année, d’autant qu’une incertitude plane dans les textes, selon la directrice, sur d’éventuelles majorations de la taxe dans des cas particuliers.
Les « efforts de gestion » auront aussi, selon Céline Charriaud, « permis de provisionner le coût des quatre ruptures conventionnelles liées à la fermeture du centre de tri, comme celui du salarié restant, mis à disposition du centre de gestion. »Côté investissements, sont prévus cette année les travaux du prochain grand casier, mais aussi l’étude de faisabilité d’une unité de valorisation des ordures ménagères, ou des curages de lagunes selon les demandes des intercommunalités, entre autres. Et, « si tous sont réalisés, il nous faudra souscrire un petit emprunt d’équilibre », a expliqué la directrice.
Compost. Jean-Yves Teissier, responsable du service environnement, a souligné « une baisse de la demande des agriculteurs sur notre compost. » Issu d’un mélange de déchets verts et de boues de station, il est vendu, et livré aux exploitants, moyennant 15 € la tonne. « On relance, on fait du phoning, mais aujourd’hui, sur notre stock de 1.000 tonnes, seules 450 ont été réservées. »
Yann Bayssat