En haute Corrèze, des entreprises ouvrent leurs portes aux enseignants pour communiquer sur leurs activités et leurs besoins

Les principaux et professeurs principaux de 3e des collèges de haute Corrèze ont participé, vendredi 22 mars, à une chasse au trésor dans des entreprises locales. Le but : s’informer sur leurs besoins et ainsi pouvoir vanter aux collégiens ces métiers locaux qui ont du potentiel.

«Il nous faut attirer 3.000 personnes en haute Corrèze pour maintenir l’activité d’ici 2030. » Tous les moyens sont bons, même les plus originaux.

Vendredi 22 mars, au matin sous un beau soleil printanier, au bord du lac de Ponty, Valérie Jazeix, du Collectif des entreprises dynamiques (CED), regarde en souriant la quinzaine de participants à une course au trésor version haute Corrèze (*). Le but : apprendre à connaître l’autre et les entreprises locales par de petits défis.

Répartis en trois équipes, les « bleus », les « verts » et les « jaunes », ils sont une petite quinzaine, principaux des collèges de Merlines, Neuvic, Bort, Meymac, Ussel et professeurs principaux des classes de 3e. Chaque groupe est muni d’une carte au 1/25.000e et d’un « carnet de route ».

À 10 heures, chaque groupe, mené par un animateur, a ouvert une enveloppe, a résolu une énigme et s’est élancé vers une entreprise locale où l’attendaient une énigme et une visite : aux salaisons Le Mont de La Coste, aux emballages WestRock Packaging de la zone de l’Empereur à Ussel, aux portes Jeld-Wen à Ussel et à la maroquinerie Tolomei à Monestier-Merlines, aux Fromageries occitanes à Lanobre et aux tissus Sulo à Bort-les-Orgues.

L’objectif : que ces responsables pédagogiques soient mieux informés et mieux armés pour motiver leurs élèves. « La plupart méconnaissent le monde de l’entreprise. Nous avons un rôle d’information, explique Maryline Tible, professeure de lettres au collège Voltaire. Une matinée comme celle-ci fait prendre conscience du potentiel des entreprises, du tissu industriel local varié et des possibilités d’évolution professionnelle en interne, même sans qualification de base. »

Les responsables des entreprises cherchent des bras. « On recherche de la main-d’œuvre. On peut venir sans diplôme. Les gens sont formés sur place. Les salaires sont attractifs », explique Daniel Martin, qui travaille depuis 24 ans aux salaisons Le Mont de la Coste. Pour Eddy Bonnard, le responsable des ressources humaines de West Rock Packaging : « On assure de la formation en interne. Il faut convaincre les collégiens de faire des études puis de revenir au pays. On est complètement ouvert ! »

À midi, au terme des parcours, toutes les équipes ont remporté le Graal de la quête : le « Cèpe d’or ».

(*) L’idée et le développement de cet escape game version haute Corrèze reviennent à Haute Corrèze communauté et à la communauté de communes de Ventadour, avec une aide financière de la préfecture.