Le groupe MetEx en grande difficulté : une procédure de sauvegarde ouverte pour le site de Saint-Beauzire
Le tribunal de commerce de Paris a confirmé, ce lundi, l’ouverture de procédures de sauvegarde et redressement judiciaire pour le groupe MetEx et ses sites de Carlin (Moselle) et de Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme). Le site d'Amiens avait été placé en redressement judiciaire dès mercredi.
La décision prise ce lundi 25 mars par le tribunal de commerce de Paris était attendue et demandée par le groupe Metabolic Explorer, ou MetEx. Le tribunal de commerce a confirmé l’ouverture de deux procédures, l'une de redressement judiciaire pour le site de Carling (Moselle) et une de sauvegarde pour celui de Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme).
En difficulté depuis deux ansSpécialisé notamment dans la fabrication d’acides aminés destinés à l’alimentation d’animaux d’élevage, MetEx (ou Metabloc Explorer) est en grande difficulté depuis deux exercices en raison des hausses des coûts de l’énergie et surtout du sucre, cette hausse de l'ingrédient de base perdurant et ouvrant la voie à une concurrence chinoise qui plombe les marchés.
L’unité de production de Moselle (Noovista) est donc placée en redressement judiciaire (avec date limite de dépôt des offres fixée au 30 avril 2024, à midi). L'usine de Picardie (Noovistago) avait fait l’objet d’une décision similaire dès mercredi dernier. Quant au siège de Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme), où se trouvent les services supports ainsi que la recherche et développement, il fait l’objet d’une procédure de sauvegarde.
Des lettres d'intention reçuesComme l’avaient indiqué les dirigeants de MetEx lors de l’annonce des demandes de ces procédures, le 13 mars, il s’agit de donner au groupe la possibilité de trouver des solutions, et des partenaires financiers, pour « préserver les emplois et assurer la continuité de l’activité ». Près de 420 salariés sont concernés, au total, l’essentiel se trouvant sur les deux sites de production, où des mesures d’activité partielle sont en place depuis le début d’année.
Des représentants des 300 salariés du site d’Amiens ont exprimé leur inquiétude face à la situation. La direction a indiqué de son côté à l'AFP, au sujet de la quête d'investisseurs en cours, avoir reçu des lettres d'intention d'un "très grand industriel français" et d'un "industriel asiatique", sans préciser lesquels.
Patrice Campo