Paris 2024 : pourquoi Mélina Robert-Michon a toutes les chances d'être porte-drapeau

La discobole de 44 ans, médaillée d'argent aux JO de Rio, remplit toutes les cases pour porter le drapeau tricolore le 26 juillet, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris.

Sept olympiades. Seule Jeannie Longo a réussi cet exploit dans l’histoire du sport français. Mélina Robert-Michon, partie pour l’égaler, tient donc largement la corde du côté du symbole. Et l’on sait le poids que cette longévité exceptionnelle peut avoir à l’heure du choix du porte-drapeau (une femme et un homme).

« Lors de mes premiers Jeux olympiques, entre ma discipline, le disque, et mes modestes performances, je ne cochais aucune case », rappelle-t-elle. Aujourd’hui, la lanceuse les remplit toutes. La première, non des moindres, est d’être parvenue à sortir son sport de l’ombre. Là voilà aujourd’hui plébiscitée par les lecteurs de L’Équipe. Ils ont voté pour elle à 44%, n'accordant que 15% à sa suivante, la footballeuse Wendy Renard.

« Ça flatte toujours l’ego, répond  l'intéressée avec l’humilité qu’on lui connaît. C’est une fierté. Le message, c’est aussi : “Croyez en vos rêves, ne vous arrêtez pas à ce qu’on vous dit. Tout est possible.” »

Mais, indique-t-elle, aussitôt, « ce n’est pas le grand public, ce sont les athlètes olympiques qui décideront. Et je trouve ça chouette. Car on a chacun notre définition du bon porte-drapeau. Pour certains, ce sera la médaille olympique, pour d’autres, le parcours. » Dans les deux cas, elle marque, là aussi, des points.

Autre avantage, l’athlétisme, sa famille sportive, est parmi les délégations les plus importantes en nombre. Et sa popularité, en son sein, ne fait pas l’ombre d’un doute.

Mélina Robert-Michon, c’est aussi une athlète qui a concilié maternité et sport de haut niveau à une époque où personne ne s’en préoccupait. « Je savais que pour être bien dans mon sport, je devais être bien dans ma vie. Et je n’étais pas prête à sacrifier ma vie personnelle pour un record. Je ne l’ai pas fait pour être un exemple. Mais si je l’ai été, si j’ai pu rassurer d’autres sportives en en parlant, en montrant que c’est possible, j’en suis très heureuse. »