Le Corrézien Pascal Coste va (peut-être) présider la mission d'évaluation de la politique agricole de Nouvelle-Aquitaine

La mission transpartisane rendra ses conclusions à l'automne.

La communication de la Région Nouvelle-Aquitaine s'est quelque peu emballée, lundi 25 mars, en annonçant que Pascal Coste, l'élu LR de Corrèze et par ailleurs agriculteur, présidera la mission d'information et d'évaluation sur la politique régionale en matière agricole, hydraulique et d'alimentation, et que la rapporteuse en sera Lydia Héraud, conseillère régionale déléguée à la viticulture. Il manquait un petit détail : encore faudrait-il qu'ils soient élus...

Un communiqué de la Région tombé ce mercredi 27 mars rétropédale en expliquant que Pascal Coste sera candidat à la présidence et que la candidature de Lydia Héraud, comme rapporteuse, sera proposée par Alain Rousset. Le tout ne sera décidé que lundi 8 avril, jour de la première réunion de la mission qui devra élire un président ou une présidente « parmi les membres de l'opposition » et un rapporteur ou une rapporteuse.

Au final, et même si le Rassemblement national a déjà annoncé qu'il présenterait un candidat à la présidence, cela ne devrait pas changer grand-chose puisque la majorité et le groupe d'opposition LR devraient s'accorder sur le nom du président du département de la Corrèze.

La mise en place de cette mission est des conséquences de la visite « musclée » de la Coordination rurale au Conseil régional, à Bordeaux, le 11 mars dernier, car sa création a été validée ce jour-là, à l'initiative des groupes de la droite et du centre.

Cette mission est composée de vingt-cinq représentants de l’ensemble des groupes présents au Conseil régional, proportionnellement à leur poids politique dans l’hémicycle. Elle a pour objet d’évaluer « les aides attribuées aux agriculteurs, les dotations aux nouveaux et jeunes agriculteurs, à l’installation, à l’accompagnement vers les transitions, à l’innovation, aux subventions pour lutter contre le changement climatique, ainsi que les répercussions et les résultats chiffrés des éco-socio-conditionnalités et des différentes feuilles de route, pactes et règlements d’intervention. Elle abordera également les problématiques de la formation et de la recherche. »

Elle a, au maximum, six mois pour rendre ses conclusions, qui seront d’abord remises au président Rousset avant d’être présentées lors d’une séance plénière consacrée à la politique agricole, à l’automne.

A l’issue de cette mission, chacun devrait avoir sous les yeux un état des lieux objectif et chiffré de la politique agricole régionale, ainsi que des incidences des financements européens et départementaux.

Est-ce que cela permettra de mettre fin aux incessants débats sur l’orientation, et surtout sur le montant du soutien régional à l’agriculture, bien trop faible par rapport à ce que feraient d’autres régions selon certains syndicats, bien supérieur selon la majorité ? Pas sûr : le RN, dans un communiqué, se félicite de participer à la commission, mais tire encore à boulets rouges sur la politique Neo Terra et sa soi-disant « écologie punitive ».

(Article initialement publié le 26 mars, mis à jour le 27 mars à la suite de l'erratum communiqué par la Région)

Jean-Louis Mercier