Il tente de faire passer un sachet de cocaïne pour un mouchoir sale : un jeune de 19 ans condamné à Brive
Un homme de 20 ans a été présenté ce mercredi 27 mars devant le tribunal correctionnel de Brive. Il devait répondre de transport, détention et usage de stupéfiants. Deux jours plus tôt, il avait été contrôlé avec 18 cocottes de cocaïne dans un sac.
Il arrive, lors d’un procès, que le pire ennemi d’un avocat soit son client lui-même. Ce mercredi 27 mars, la mauvaise foi et la nonchalance de Nader Ghanmi, prévenu d’avoir détenu, transporté et fait usage de produits stupéfiants, ne l’ont pas aidé à s’attirer la sympathie du tribunal.
Lundi en fin d’après-midi, ce jeune homme de 19 ans, quatre mentions à son casier, avait été contrôlé par la brigade anticriminalité, alors en patrouille près de la cité Vaujour, à Brive. À la vue de la police, le prévenu avait d’abord baissé la tête, puis jeté un sachet dans l’herbe. Lors du contrôle, les policiers avaient découvert dans la poche de sa veste quatre grammes de résine de cannabis.
On lui demandait alors ce qu’il avait jeté. « Je n'ai rien jeté » assurait-il. « Et l’objet blanc ? ». « C’est un mouchoir », déclarait le jeune homme déjà connu pour une affaire de stupéfiants. Dans l’herbe, les policiers ne retrouveront pas de mouchoir sale, mais une poche qui contenait dix-huit bonbonnes de cocaïne : 11 grammes au total, emballage compris.
« Plausible ou pas, c’est la vérité »« Moi, en sortant de l’immeuble, j’écrivais à un ami sur mon téléphone. En le remettant dans ma poche, j’ai mis la main sur un mouchoir plein de morve. Je l’ai jeté. C’est après que j’ai été contrôlé. On est à Tujac, il peut y avoir de la drogue comme ça », s’est maladroitement défendu le mis en cause devant le tribunal.
« Vous restez sur cette version ? Vous avez conscience que c’est peu plausible », lui fait remarquer la présidente du tribunal. « Plausible ou pas, c’est la vérité », répond le jeune prévenu avec aplomb, qui reconnaît fumé un joint tous les soirs.
Le tribunal a reconnu Nader Ghanmi coupable des faits qui lui sont reprochés. Il a été condamné à 18 mois de prison, dont six mois assortis d’un sursis probatoire, et d’un TIG de 140 heures.
Pierre Vignaud