Une Clef Verte décernée à de nombreux établissements du Livradois-Forez

Chaque année, en France de nouveaux établissements se voient attribuer le label Clef Verte. L’Auvergne-Rhône Alpes compte 218 lauréats. Et le Puy-de-Dôme 12 nouveaux.

Le label Clef Verte est considéré comme le premier label international de tourisme durable pour les hébergements touristiques et les restaurants et est décerné dans 60 pays. Dans l’hexagone, cette nomination est délivrée par l’association à but non lucratif Teragir. Plusieurs critères sont examinés par le jury, notamment la gestion de l’eau, des déchets, et de l’énergie. En 2024, 1.564 établissements ont obtenu le label Clef Verte. Dans le Puy-de-Dôme, 46 installations bénéficient de cette étiquette, dont 12 nouveaux.

Parmi eux, le camping le Saint-Éloy, à Saint-Germain-l’Herm. "Cela faisait un moment qu’on réfléchissait à demander cette certification, car Clef Verte est le label numéro un au niveau du tourisme", expliquent Christelle et Jérôme Debove, propriétaires de l’établissement.

Et pour l’obtenir, ils ont dû effectuer bon nombre de travaux : changer l’ensemble des points lumineux en LED, installer un bac dégraisseur dans le bar restaurant du camping, des bacs de rétentions d’eau, et même remplacer les produits d’entretien et d’hygiène par des produits plus respectueux de l’environnement. "De nombreux critères parfois assez contraignants", de l’aveu des gérants, mais qui paye.

Tous ces changements nous font réaliser d’énormes économies d’eau et d’énergie. C’est aussi un bon moyen de donner l’exemple à notre clientèle

Inciter la clientèle à adopter un comportement plus responsable, c’est aussi ce pourquoi le camping Les Chelles, à Olliergues, a demandé la labélisation Clef Verte.

"Les voyageurs sont de plus en plus sensibles à ces problématiques." Dans la continuité des travaux de rénovation du site touristique qu’ils ont racheté en 2020, l’estampillage Clef Verte est apparu comme une évidence aux yeux de Lucie et Mathieu Grard. "Cela nous permet de profiter de subventions tout en allant dans le sens des travaux que nous étions déjà en train de réaliser." Un atout non négligeable, donc, qui, les propriétaires l’espèrent, permettra la popularisation et la pérennisation du tourisme vert.

Car, pour bénéficier de subventions, il a été imposé aux gérants une catégorisation. Et pour les garder encore trois ans, ils sont bien forcés de renouveler le label. "Ce n’est pas tant les critères qui nous embêtent, puisque nos installations sont en accord avec ce qui est demandé. C’est surtout le coût." 800 € par an, soit environ 10 % du chiffre d’affaires du camping. Une somme reversée à un inspecteur qui vient chaque année et au label Clef Verte lui-même. Un investissement trop élevé par rapport aux retombées économiques, qui n’incitera pas les gérants à renouveler leur demande une fois toutes les subventions reçues.

Fanny Rodriguez