La CGT Adisseo appelle à manifester le 3 avril à Commentry pour dire non aux suppressions d'emplois
Plus de deux mois après l’annonce de la suppression de 47 emplois sur le site Adisseo de Commentry (Allier), la CGT compte sur le soutien de la population locale. Le syndicat appelle à manifester le mercredi 3 avril dans les rues de la ville.
Ils seront tous les bienvenus. C’est le mot d’ordre lancé ce vendredi 29 mars, à quelques encablures du site Adisseo à Commentry (Allier), par les responsables de la CGT qui espèrent une forte mobilisation le mercredi 3 avril dans les rues de la ville. Mobilisation de la population car "Adisseo fait vivre de nombreuses familles et de nombreux commerces". Mais aussi de la classe politique.
"On attend qu’ils se réveillent. Ils nous parlent d’indépendance industrielle de la France mais c’est de la poudre aux yeux car dans les faits, on diminue notre autonomie en supprimant des emplois. Nous en sommes le parfait exemple", regrette Max Pampaloni, secrétaire CGT Adisseo.
Négociations au point mortEn organisant cette manifestation, le syndicat espère marquer les esprits. Car le dialogue entre la direction du site commentryen et les représentants des salariés semble de plus en plus compliqué. Selon la CGT, l’usine est à l’arrêt depuis le 11 mars et les négociations sont au point mort. "La direction ne nous donne aucune indication sur la future organisation qu’elle envisage de mettre en place" si le plan visant à la suppression de 47 postes était appliqué, déplore Maxime Pampaloni.
Pire, selon Jean-Luc Cagnot, autre représentant CGT Adisseo, "il n’est pas certain que, dans le futur, nous puissions répondre en cas d’accident alors que le site est classé Seveso" en dénonçant la menace que fait peser le plan de la direction sur les effectifs des pompiers chargés de la sécurité du site.
La question de la sécuritéDes arguments réfutés par la direction du site. "Nous n’allons rien compromettre sur nos exigences de sécurité car cela est de notre responsabilité", explique Sébastien Férard, directeur du site de Commentry. Avant de préciser que l’entreprise "doit adapter le dispositif à la réalité du fonctionnement du site avec un atelier en moins (Ndlr : l’atelier de méthionine a été fermé)".
Face à l’inquiétude des syndicats, Sébastien Férard garantit qu’en cas de mise en place du projet de la direction qui vise à supprimer 47 emplois, le site commentryen "conserverait 20 pompiers professionnels et plus d’une trentaine de pompiers volontaires". Des effectifs suffisants, selon le directeur, pour assurer la sécurité 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Martial Delecluse