District : suspension diminuée, équipes réintégrées... Les sanctions infligées au Montluçon FC allégées en appel

Ce mardi 26 mars, la commission de discipline de la ligue AURA de football a réduit en partie les sanctions infligées au Montluçon Football Club en janvier dernier, après des insultes, des coups et un jet de fumigène dans un vestiaire à Désertines.

"Satisfaction" d'un côté, "déception de l'autre"... En effet, les sanctions sportives prises le 10 janvier par le district de football l’Allier, contre le Montluçon Football Club, ont été en partie allégées par la commission régionale d’appel de la ligue d'Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), ce mardi 26 mars.

Pour rappel, le 16 décembre dernier, à Désertines, lors d’un match de Challenge Jean-Vidal (Coupe d’Allier) entre l’US Biachette et le MFC, plusieurs incidents avaient été imputés à l’équipe du quartier de Fontbouillant.

À savoir : un tag "MFC Fontbouillant par waw" en tribune?; des insultes, menaces et coups d’un joueur montluçonnais contre le coach et un joueur biachet?; des insultes d’un second joueur montluçonnais envers les supporters locaux... Et surtout un fumigène jeté par des individus, non identifiés, dans le vestiaire de l’équipe de Désertines, en bloquant la porte un long moment.

Le district avait alors pris les sanctions suivantes en janvier : 22 matchs de suspension contre le premier joueur montluçonnais?; 4 matchs contre le second?; et surtout l’exclusion des deux équipes du MFC de leurs championnats respectifs (D3, D4), actant de fait la fin de leurs saisons et leurs relégations.

Trouvant ces décisions "trop lourdes et injustes", le Montluçon FC a fait appel. Et la commission régionale lui a donc donné partiellement raison. Car si la sanction contre le second joueur reste la même, celle contre le premier passe de 22 à 19 matchs. Tandis que les deux équipes du MFC sont carrément réintégrées dans leurs championnats et peuvent terminer leurs saisons.

En revanche, le club montluçonnais écope d'une suspension de terrain, et doit ainsi jouer tous ses matchs à domicile à 30 km de son stade minimum. Il doit également payer les frais de déplacement d’un délégué officiel sur chaque rencontre. Et il est interdit de Challenge Jean-Vidal durant cinq ans.

"Nous sommes très satisfaits de pouvoir rejouer et que la justice ait été rétablie", commente le président du MFC, Assim Hamid Hassan. "Même si les faits commis restent complètement stupides et n’ont pas leur place sur un terrain".

S'agissant du district de l'Allier, son président Guy Poitevin déclare simplement "respecter et s'adapter à la décision de la commission d'appel". Avant de préciser qu'un "calendrier a été envoyé au MFC ainsi qu'à ses adversaires concernés, afin de pouvoir rattraper l'ensemble des matchs en retard".

Enfin, du côté de Désertines, le président Fabrice Pailloux se dit "extrêmement déçu que la ligue ait bafoué le travail du district, qui avait été strict et juste". Il rappelle néanmoins que deux plaintes ont été déposées au commissariat de Montluçon, l’une par le club et l’autre par une personne présente dans le vestiaire avec le fumigène. Cette affaire n’est donc pas close...

Luc Barre