La douche froide et le maintien en Ligue 1 qui s'éloigne pour le Clermont Foot 63, corrigé au Montpied par Toulouse
L’avenir du Clermont Foot en Ligue 1 s’est encore obscurci, ce dimanche au Montpied, avec une défaite contre Toulouse (0-3) sous le déluge, et un match en rien en lien avec le succès qui l’avait relancé devant Le Havre (2-1), lors de la journée précédente.
Invité, lors de l’avant-match, sur la pelouse du Montpied, au micro du speaker du Clermont Foot, Guillaume Vizade, le coach de la JAV Vichy, tellement bien dans son basket qu’elle réalise une saison exceptionnellement riche en succès, avait indiqué que « la baseline de mon équipe, c’est qu’on y croit jusqu’à la dernière seconde. »
Quitte à aider nous aussi, on pourrait donc inciter le Clermont Foot 63 à copier sa voisine de l’Allier sur les 7 journées de Ligue 1 qu’il lui reste : « Je vous confirme, on n’est pas morts », a d’ailleurs indiqué, après la défaite 3-0 de ses joueurs de dimanche devant Toulouse, Pascal Gastien, coach principal d’un Clermont Foot qui, lui, n’est bien, ni dans ses baskets, ni dans son football.
« On n’était souvent pas dans le bon tempo du match », tança ainsi le technicien, en ce jour de changement d’heure qui fut donc surtout celui du retour à l’ancienne pour sa formation : celle de la défaite, alors que le succès du Havre (2-1) le 17 mars avait donné tant d’espoirs, certes en devant chercher un peu dans l’entrelacs des projections optimistes…
Clermont n’est pas mort, soit. Mais depuis ce dimanche, que Toulouse est passé par le Montpied, que Nantes a gagné à Nice (1-2), et Montpellier au Havre (0-2), il respire de plus en plus difficilement, et force est de constater que si le maintien du Clermont Foot tenait jusque-là à un fil, ce fil est aujourd’hui des plus ténus.
On ne doute pas que le duo Gastien-Bichard se soit fait des nœuds à la tête avec la cascade de forfaits qui leur est tombée dessus dernièrement pour bâtir une équipe à même de s’imposer dans ce match capital.
Des intentions... mal concrétiséesAu crédit du onze aligné en début de partie, le fait est qu’il y a eu des intentions de sa part. Le problème fut le lien avec les actions. Surtout quand la première d’une rencontre où il sera tombé des cordes, ressemble, à s’y méprendre, à celle pour se pendre : un Cham trop laxiste au départ, un Caufriez qui compense en jetant le lasso de ses jambes sur celles de Dallinga et Sierro n’a plus qu’à faire comme d’habitude en réussissant son penalty (0-1, 8e).
Sur la gauche d’un N’Diaye complètement pris à contre-pied. Car oui, quand ça ne veut pas, la compo réservait une dernière surprise. Là, pour le coup, pas de blessure ni suspension, mais un Diaw, habituel titulaire des cages, pris dans les filets de la maladie… Même si N’Diaye sur ses deux précédentes titularisations avaient donné de belles assurances et permis de prendre 4 points.
6 tirs au but en une heure de jeu...Dans l’échec de la pêche à 3 autres points, ce dimanche, N’Diaye n’a pas pu faire grand-chose sur les 3 buts encaissés. Pas plus que ses coéquipiers, pour rejoindre voire dépasser ce TFC placé si vite en position idéale.
Où l’on reparle des intentions : le temps de retrouver ses esprits après l’ouverture du score, on les retrouva, assez nombreuses, en fait, du côté clermontois.
Louables mais qui auraient mérité parfois plus de conviction (comme face au Havre), et moins d’imprécision, dans les courroies de transmission, notamment.
Rengaine devenant encore plus cruelle, avec ces 9 corners obtenus avant la pause contre 0, dont aucun ne donna quoi que ce soit…
Pas plus pour ceux joués après, pour un CF63 qui n’avait tiré que 6 fois seulement au but en une heure de jeu…
L’heure de jeu, le moment, aussi, où le staff décida de changer les choses, en faisant entrer Nicholson et Keïta. Mais rien ne changea vraiment. Pire, d’un contre même pas cinglant comme un coup de fouet, Dallinga y alla du 2-0, trop vite suivi du 3-0 tout aussi facile de Sierro, grâce auquel le TFC larguait définitivement les amarres, pour encore plus laisser le CF63 à quai.
Jean-Philippe Béal