L'amélioration de la vitesse du train entre la Corrèze et Bordeaux se dessine
Une première série de travaux pourrait permettre de gagner 35 minutes en train, entre Tulle, Brive et la capitale régionale. Reste la question de la réforme des horaires.
C’est au détour d’une délibération sur une subvention à l’association Rail Aquitaine Est, présentée mardi 2 avril 2024 au conseil communautaire de l’Agglo de Brive, en Corrèze, qu’un point a été fait sur les projets d’amélioration de la desserte ferroviaire entre Tulle, Brive et Bordeaux.
Lancé depuis deux ans, ce dossier est aujourd’hui pris au sérieux, selon Frédéric Soulier, président de l’Agglo de Brive. Un comité de pilotage a eu lieu dernièrement à Périgueux, avec à l’ordre du jour, des projets de travaux sur la signalisation et la modernisation de la ligne.
Deux allers-retours quotidiensIls permettraient un gain de 35 minutes et une liaison en 1 h 50. "Ce serait une alternative crédible à l’autoroute", estime Frédéric Soulier. Un automobiliste empruntant l'A89 met environ 2 h 15 pour relier Brive à Bordeaux.
La réunion de Périgueux a établi le principe de deux allers-retours quotidiens en train entre la Corrèze et Bordeaux, sur lequel viendrait se greffer une correspondance en provenance de Limoges au niveau de la gare de Périgueux.
Frédéric Soulier évoque un horizon de trois à cinq ans, délai durant lequel il faudra aussi revoir les arrêts. Pour aller plus vite, il en faut moins ; les départements de la Dordogne et de la Gironde sont en première ligne, même si le cas de Larche, en Corrèze, se posera sans doute.
Mais l’amélioration de la vitesse des trains risque de se heurter à une grosse difficulté : l’encombrement des créneaux entre Coutras, Libourne et Bordeaux.
Aller plus vite encorePour autant, Frédéric Soulier, qui un temps avait plaidé pour une liaison Brive-Bordeaux en 1 h 15, aimerait aller plus loin, avec un doublement "partiel ou total" de la ligne, pour encore raccourcir le temps de trajet, estimant que la Corrèze mériterait un tel effort, parce que faisant partie de ces territoires privés d’un accès direct à la grande vitesse.
En attendant, l’Agglo de Brive "prendra part aux études à hauteur de 20 % du total".
En août 2022, elle faisait partie, avec les agglos de Périgueux et de Tulle, des fondateurs de l’association pour la promotion de la ligne, rebaptisée depuis Rail Aquitaine Est.