"Nous sommes enfin à Montluçon !" : dans les coulisses de l'enregistrement délocalisé des Grosses têtes de RTL
Les Grosses têtes étaient au théâtre Gabrielle-Robinne à Montluçon (Allier) vendredi 26 avril. L’émission de radio, qui sera diffusée sur RTL ce lundi 29 avril, de 15 h 30 à 18 heures, s’était délocalisée pour un enregistrement où vannes sur la ville et rires ont fusé.
Montluçon, une ville emblématique pour les Grosses têtes de RTL. Car depuis l’époque de Philippe Bouvard, Jean Yanne et Jacques Martin, où la ville avait fait l’objet d’improvisations, la cité des bords du Cher est clairement devenue un running gag dans l’émission.
Ah Montluçon?! Ville entièrement "reconstruite après la seconde Guerre Mondiale avec des boîtes d’allumettes", son "nougat", son "champagne", son "pétrole", sa "base américaine derrière l’église", son "détroit" et évidemment "Montluçon chantier". Après plusieurs décennies de blagues sur la ville, accueillir les Grosses têtes pour un enregistrement délocalisé est donc un véritable clin d’œil.
Deux heures trente d’enregistrementPas le choix pour l’équipe de Laurent Ruquier, qui anime l’émission depuis 2014, il faut être à la hauteur. Pas question d’arrêter les blagues sur la ville… bien au contraire. D’autant plus que, ce vendredi 26 avril au soir, c’est un théâtre Gabrielle-Robinne affichant complet qui est venu assister à l’enregistrement.Premier à monter sur scène : Laurent Ruquier. Photo : Florian Salesse
Peu avant 19 heures, Laurent Ruquier, en chef d’orchestre, est le premier à monter sur la scène. "Vous êtes prêts à accueillir les Grosses têtes???!", lance-t-il sous les applaudissements. Derrière lui, neuf pupitres blancs, avec le logo de l’émission, ont été installés.
Une à une les Grosses têtes du jour s’installent : Franck Ferrand, "incollable sur l’histoire de Montluçon", Yoann Riou qui remplace au dernier moment et "au pied levé" l’humoriste Az, Liane Foly, Jeanfi Janssens, Valérie Mairesse, Sébastien Thoen, "un enfant de Montluçon, puisqu’il a usé ses fonds de culottes sur les bancs de Désertines" (l’humoriste, fils de gendarme, y a vécu plusieurs années enfant). Plus tard dans l’émission, Marc-Antoine Le Bret les rejoindra avec ses imitations ainsi que les deux invités du jour, le chanteur Nuit Incolore et la chanteuse Stone habitant désormais Commentry.
S’installant à son pupitre, sur lequel d’épais dossiers ont été posés, Laurent Ruquier précise au public, avant que l’enregistrement ne débute réellement : "Tout ce que vous allez entendre ne passera pas forcément à l’antenne… et c’est peut-être mieux". Rire général derrière les pupitres et dans la salle. Jingle RTL. Le show peut commencer.L'humoriste Sébastien Thoen a pu évoquer quelques souvenirs qu'il avait de Montluçon et Désertines. Photo : Florian Salesse
Retour en images sur l'enregistrement des Grosses têtes de RTL à Montluçon
"Nous sommes enfin à Montluçon !""Bonjour?! Heureux de vous retrouver?! Nous sommes enfin à Montluçon?!", débute Laurent Ruquier qui interroge rapidement Sébastien Thoen sur ses liens avec la cité des bords du Cher. "J’ai vécu à Désertines pendant cinq ou six ans…", raconte-t-il, avant de constater : "Montluçon n’a pas changé. C’est bien ça le problème d’ailleurs?!"
Le public, hilare, valide la vanne. Laurent Ruquier enchaîne : "Qu’est-ce qu’il y a de mieux à Désertines qu’à Las Vegas??" Réponse du tac au tac : "Un pressing?!"Pendant deux heures et demi, les blagues fusent; Photo : Florian Salesse.
Questionnant ensuite Franck Ferrand sur les événements historiques d’importance qui ont eu lieu à Montluçon, la réponse ne se fait pas attendre non plus : "À Montluçon?? Rien?! Il ne s’est jamais rien passé." De quoi tendre une magnifique perche à Sébastien Thoen : "On aurait dû aller à Moulins… ou Vichy."
Un spectacle dans le spectacleAu fil des minutes, les rubriques, et les traits d’humour, s’enchaînent. Permettant aux Grosses têtes d’évoquer le Mupop, le château Saint-Jean (où ils étaient logés), les étourneaux à proximité du château, le père Coulon, ou encore la chanson Montluçon du groupe Mickey 3D.
Le public, enthousiaste et actif, assiste aux échanges entre Grosses têtes, participe aussi. Et voit l’envers du décor notamment les pauses dans l’émission qui seront coupées au montage final. Des pauses pendant lesquelles Laurent Ruquier coupe son micro pour s’adresser à la régie, ou pendant lesquelles l’équipe s’adresse directement au public.L'enregistrement a eu lieu devant une salle comble. Photo : Florian Salesse
"C’est un spectacle dans le spectacle", soulignent ainsi Angélique et Philippe dans le public. "Même pendant les moments off, il se passe quelque chose." Même avis pour Virginie : "J’aime beaucoup quand ils parlent de Montluçon. C’est vraiment drôle. C’est un moment convivial, de partage. Le public, les intervenants… C’est génial de pouvoir voir ça en vrai."
Certains, à l’image de Benjamin et Charline, venus avec leurs enfants Eliott et Cléo, ont même déjà hâte d’écouter le résultat final : "On écoute les Grosses têtes tous les jours, même les enfants. On est très content d’assister à l’enregistrement." Alors ce lundi, la question ne se posera même pas. "On écoutera évidemment les Grosses têtes?!"
"La Montagne" à l'honneur dans l'émission des Grosses têtes sur RTL
Opération communication. Entre 35.000 et 40.000 euros ont été déboursés par la Ville de Montluçon pour la venue des Grosses têtes. Le maire, Frédéric Laporte, souligne : « C’est une opération de communication avec des retombées en termes d’image. Cela permet de parler en bien de la ville. » Avant de se retrouver pour l’enregistrement, plusieurs membres de l’équipe, parmi lesquels Yoann Riou, Jeanfi Janssens et Valérie Mairesse, ont ainsi visité le Mupop. Ils ont ainsi pu en parler au cours de l’émission mais également sur les réseaux sociaux. Une bonne opération pour la municipalité qui souhaitait mettre « un coup de projecteur » sur ce musée qui attire près de 25.000 visiteurs par an. « Cela permet de faire connaître plus largement le lieu, de lui donner plus de visibilité. »
Texte : Laura Morel
Photos : Florian Salesse