Après avoir pris tous les risques pour échapper aux gendarmes, il a interdiction de venir en Haute-Loire

Un habitant de Firminy était convoqué lundi devant le tribunal correctionnel, pour avoir refusé d’obtempérer à une injonction de s’arrêter, le 6 avril dernier à Monistrol-sur-Loire.

Il a 18 ans. Il a quitté l’école voilà un an, sans diplôme. Il ne travaille pas. Et il fait des « bêtises »… Le 6 avril dernier vers 20 heures, alors qu’il circulait dans une Renault Clio à Monistrol-sur-Loire, il a refusé de s’arrêter à un contrôle de la gendarmerie et s’est lancé dans une dangereuse course à travers la ville, pour échapper aux militaires.

Dépassement en agglomération, franchissement de ligne blanche, stop grillé, vitesse excessive, non-port de la ceinture de sécurité, le jeune homme avait pris tous les risques. À tel point que les gendarmes avaient préféré arrêter la poursuite afin d’éviter un accident. Une demi-heure plus tard, le véhicule avait été signalé, garé rue du Garay. Deux jeunes gens correspondant au signalement des gendarmes avaient été interpellés à proximité. Le conducteur avait avoué avoir caché les clefs sous un bloc de boîte aux lettres, pour venir chercher le véhicule plus tard. Les investigations de routine avaient permis de découvrir que l’intéressé avait déjà été condamné à trois reprises par le tribunal pour enfants (usage de produits stupéfiants et conduites sans permis) depuis 2021. De plus, les dépistages d’usage réagissaient positivement à la cocaïne, au cannabis et aux amphétamines. « Si vous ne vous êtes pas arrêté, c’est que vous aviez des produits stupéfiants avec vous?? », questionnait le président du tribunal. Grâce au signalement d’un témoin, des produits ont été retrouvés sur le parcours du véhicule. Le prévenu démentait. « Qu’est-ce que vous faisiez là?? », interrogeait à son tour le représentant du Ministère public. « Rien, on tuait le temps pendant le ramadan, en attendant le soir ».

« Je suis stupéfait par les réponses de monsieur, qui ne semble pas avoir compris la gravité des faits », poursuivait le procureur, en demandant une peine de 12 mois avec sursis probatoire pendant 2 ans, dont l’obligation de travailler, d’engager des soins pour son addiction, l’annulation de son permis de conduire et l’interdiction de venir en Haute-Loire. Les juges sont allés un peu plus loin : un an de prison dont 8 mois avec sursis probatoire et 4 mois ferme sans bracelet électronique, annulation du permis, interdiction de paraître en Haute-Loire et confiscation du véhicule utilisé lors des faits.