Une machine à laver toute neuve pour les trains du Clermont-Paris
Une machine à laver les trains flambant neuf sera très bientôt opérationnelle à la gare de Clermont-Ferrand. Elle peut traiter aussi bien les rames Corail actuelles que les futures rames Oxygène, sur lesquelles elle a pris de l'avance.
Les retards, petits ou grands, restent une litanie sur la ligne Intercités Clermont-Paris.
Ce vendredi 8 mars, même le directeur général en charge des TGV et Intercités à la SCNF, Alain Krakovitch, a eu droit à ses douze minutes de retard pour son arrivée à Clermont-Ferrand, en milieu de matinée. Ce déplacement dans la capitale auvergnate a notamment consisté à présenter la toute nouvelle machine à laver les trains, montée en gare de Clermont-Ferrand en lieu et place d’une antique machine qui ne servait plus depuis des lustres.
Entre 5 et 10 millions d'euros investis à ClermontUn tel équipement n’existait plus qu’au centre de maintenance de Villeneuve-Saint-Georges, en banlieue parisienne. À Clermont, les trains Intercités auront désormais leur centre de lavage automatique, dimensionné pour traiter aussi bien les rames des actuels Corail que les futures rames Oxygène.
Pour accueillir ces trains de l’avenir, attendus entre le deuxième semestre 2025 et fin 2026, l’État aura investi 100 millions d’euros (les rames elles-mêmes coûtent 700 millions d’euros pour le Clermont-Paris et le Paris-Limoges-Toulouse), répartis entre les deux centres de maintenance franciliens et ceux de Brive et Clermont, l’investissement pour Clermont se situant entre 5 et 10 millions d’euros, indique la SCNF, sans plus de précision.
En quinze minutesLa phase de tests de l'équipement de lavage, dont les systèmes récupèrent l’eau utilisée à 70 % et peuvent même capter l’eau de pluie, s'achève. La machine doit être opérationnelle dans les prochains jours, une rame classique de sept wagons nécessitant entre dix et quinze minutes pour être lavée en passant dans la machine à la vitesse très précise de 3 kilomètres/heure.Photo Frédéric Marquet
La machine, elle, est donc largement en avance par rapport aux trains Oxygène, fabriqués par la société CAF, à Reichshoffen (Bas-Rhin). La mise en service de la première rame neuve était d’abord annoncée pour mi-2025. La SNCF, y compris Alain Krakovitch, évoque désormais le deuxième semestre 2025, concédant que les opérations ont pris du retard. Mais le directeur des TGV et Intercités maintient le cap de fin 2026 pour achever la livraison des douze nouvelles rames. Vœu pieux ?
Patrice Campo